SÉCURITÉ EN INTRALOGISTIQUE : COMMENT AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DANS VOTRE ACTIVITÉ ?
Pourquoi la sécurité est-elle un élément essentiel en France et pour votre entreprise ? Quelles sont vos obligations en tant qu'employeur ? Quels sont les risques inhérents aux métiers de caristes et de préparateurs de commandes ?
QUELQUES CHIFFRES :
450 000 chariots en service
850 000 caristes en France
7500 accidents dont 500 graves
9 décès
En France, chaque année, un salarié sur dix est victime d’un accident du travail avec arrêt. Les manutentions manuelles sont à l’origine de 50% des accidents. Beaucoup de ces accidents pourraient être évités par le seul respect des recommandations des constructeurs.
Tout employeur se doit d’assurer santé, sécurité et qualité de vie au travail à ses salariés.
Assurer la sécurité en manutention, c’est lutter contre les principaux risques dans les entrepôts comme les risques « immédiats » liés à l’utilisation des engins, au poste de travail, à l’environnement…
Il est aussi important de prendre en compte les risques à plus long terme qui sont liés à la posture des opérateurs ou au port de charges lourdes, à l’exposition à des produits nocifs ou dangereux qui peuvent être à l’origine de maladies professionnelles comme les TMS (Troubles Musculo-squelettiques)
Donc, comment faire pour éviter cela ?
Plusieurs solutions :
1: Solutions techniques adaptées
2: Information et formation des personnels
3: Actions sur l’organisation de l’entreprise
Solutions techniques : La mise en place d’outils de contrôle aide au management des Hommes et des machines. Ils permettent d’évaluer l’état des chariots, la performance des caristes et la productivité globale des activités de manutention. Ils peuvent également mesurer le taux d’accidentologie et en déterminer les causes potentielles : La problématique vient-elle de la machine ? De l’Homme ? De la situation ?
Information et formation : Les outils de contrôles sont essentiels pour mettre en place une véritable culture de la sécurité.
Organisation de l’entreprise : Avoir des chariots performants et sécurités ainsi que du personnel formé ne sont pas suffisants. L’organisation joue un rôle non négligeable dans la prévention des risques en entrepôt.
...Avez-vous pensé à tout ?
- Établir un plan de circulation séparant le flux chariots du flux piétons
- Matérialiser les allées de circulation, protéger les piétons par des barrières
- Mettre en place une signalisation dans les voies de circulation
- Former le conducteur et le personnel à pieds en insistant sur les causes de heurts de piétons
- Améliorer la visibilité notamment aux intersections
- Limiter le volume des charges transportées dans la mesure où elles réduisent la visibilité
EN TANT QU’EMPLOYEUR, VOUS AVEZ DES OBLIGATIONS…
Plusieurs obligations incombent au chef d’établissement notamment la conformité du matériel utilisé par ses salariés et ce pour l’usage qu’ils en font.
Le code du travail et l’article 5 de l’arrêté du 1er Mars 2004, prévoient ainsi que l’examen d’adéquation d’un appareil de levage et de ses supports est à la charge de l’employeur qui peut éventuellement désigner une tierce personne pour réaliser sous sa responsabilité telle ou telle partie de la vérification demandée.
Dans le cas où une autre personne que le chef d’établissement se charge de l’examen d’adéquation, ce dernier doit s’assurer de la compétence des personnes choisies et définir la limite de la mission qu’il leur confie comme l’indique l’article R 233-11 du code du travail.
QUEL EST L’IMPACT ÉCONOMIQUE DE CES ACCIDENTS AU TRAVAIL ?
On dénombre 450 000 journées de travail perdues en une année suite à des arrêts de travail et des maladies professionnelles. On évalue également à 45 millions d’euros le coût annuel des TMS et accidents du travail pour l’économie nationale.
Le manque de sécurité a un coût direct et un coût induit. Il impacte les comptes de l’entreprise ainsi que sa capacité à satisfaire ses clients.
On constatera aussi que 98% des maladies professionnelles sont des TMS et qu’il est donc important d’améliorer la sécurité dans son entreprise afin d’éviter des coûts induits parfois importants et souvent d’augmenter sa performance, sa productivité et la satisfaction de ses clients.
QUELS SONT TROIS LES GRANDS TYPES D’ACCIDENTS ?
1 : Risque de heurt de piétons
2 : Risque de renversement latéral
3 : Risque de chute
L’utilisation des chariots élévateurs comporte certains risques lorsqu’elle n’est pas faite à bon escient.
La vérification des points de contrôle clés du chariot est bien sûr l’étape préalable à toute mise en service des appareils (roues, fourches, freins, bouton d’arrêt d’urgence, présence de taches au sol….)
Il faut agir pour améliorer la sécurité :
- Signalétique, allée de circulation, matérialisation d’un certain nombre d’éléments panneaux etc...
- Travailler sur la formation à la sécurité des caristes et des managers (CACES, formation de formateurs, formation à la sécurité des personnels encadrants)
- Avoir des chariots en adéquation avec votre activité (analyse de flux, ergonomie du poste de conduite, éléments de sécurité passible et active sur les chariots pour permettre de diminuer au maximum l’accidentologie…)
- Entretenir ses chariots
- Propreté et aménagement de l’environnement de travail
QUELS IMPACTS DE LA NON SÉCURITÉ SUR LES ENTREPRISES ?
Absentéisme : Un accident de travail induit l’absence de la personne concernée. Mais il a également un impact sur les autres salariés. La désorganisation générale et la surcharge de travail pour le personnel présent, peuvent provoquer d’autres arrêts de travail et la difficulté à remplacer ces personnes.
Arrêt de la production : Lors d’un accident, il est parfois nécessaire d’arrêter la production. C’est autant de retard dans la livraison et donc insatisfaction du client.
Baisse des performances : Quand la production n’est pas complètement stoppée par l’accident, il y a au moins un ralentissement de l’activité. Baisse de la productivité mais aussi de la qualité auront un impact sur la satisfaction client.
Endommagement des infrastructures : Les chocs de chariots sur les rayonnages, les chutes de palettes liées à un renversement latéral de l’appareil, ont un coût. Pour 1 euro de dommage sur un chariot, on évalue 10 euros le coût global incluant l’endommagement des charges, les infrastructures etc.
Endommagement des chariots : Un chariot accidenté entraîne des coûts de réparation mais aussi une rupture dans le flux de manutention pendant son immobilisation.
Augmentation des cotisations : Un accident, c’est 3 ans de cotisations URSSAF/MSA augmentées.
Et vous, êtes vous au point ?
@source photos : toyota-firklifts
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